Lorsqu’on s’intéresse au développement de son enfant, on entend parler de réflexes primitifs et archaïques;
Ce sont des réflexes automatiques et innés, présents dès la naissance; ils sont essentiels et assurent la survie de l’enfant comme son bon développement neurologique et moteur, ils témoignent de la maturation de son système nerveux.
Ils se manifestent par des mouvement involontaires, réflexes, souvent observable chez les bébés,
leur rôle est primordial pour lui et son développement.
L’enfant sera conditionné en fonction de ces premières étapes de la vie mais également in utero.
De manière globale, les réflexes archaïques participent au développement, l’équilibre, à la perception de l’espace, à l’habiletés telles que le marche ou encore la coordination motrice.
Le hic, c’est que si ces réflexes sont perturbés et s’ils ne disparaissent pas spontanément, ce sont ces mêmes domaines qui peuvent alors être mis en difficulté.
Au niveau orthophonique, on observe ces perturbations chez les enfants porteurs de troubles des apprentissages : dyslexie, dysgraphie, dyscalculie …
Que ce soit par césarienne, avec l’utilisation de forceps ou de ventouses, ou lors d’un accouchement de manière prématuré, il arrive que les réflexes n’aient pas pu s’exprimer et donc ne soient pas intégrés.
Il sera alors possible de les travailler pour aider l’enfant à la bonne intégration des réflexes grâce à certains mouvement dit « d’engrammation ».
Vers l’âge de 3 ans, ces réflexes jusqu’alors involontaires s’atténuent puis disparaissent pour laisser place à des réactions volontaires avec des mouvements beaucoup plus coordonnés.
Certaines réflexes ne sont là que pour quelques mois, préparant l’arrivée d’autres réflexes.
Un réflexe archaïque non intégré, c’est comme si le socle des apprentissages de l’enfant était fragilisé !
– Le réflexe de succion : Il permet au bébé de sucer et de se nourrir correctement dès la naissance.
– Le réflexe de préhension palmaire : En touchant la paume de la main du bébé, ses doigts se ferment automatiquement.
– Le réflexe de marche automatique : Lorsque le bébé est tenu debout les pieds a plat une une surface plane, il commence à faire les mouvements de marche.
– Le réflexe tonique du cou ( RTAC) : Quand la tête du bébé est tournée d’un côté, le bras de même côté s’étend, alors que l’autre bras se plie, la posture dite de « l’escrimeur ».
– Le réflexe de Galant : En caressant ou tapotant le long de la colonne vertébrale du bébé, il se cambre vers le coté touché.
– Le réflexe de Babinski : En stimulant la plante des pieds, on constate que les orteils s’écartent et le gros orteil se lève ainsi qu’un étalement de la voute plantaire.
Ces réflexes fascinants offrent un rapide aperçu du développement neurologique et moteur de l’enfant.
Ils constituent et initient les premières connexions neuronales, celles essentielles au fonctions exécutives plus complexes, telles que :
– La planification
– La mémorisation
– L’attention
– La concentration
Lien concret entre les troubles de l’apprentissage et les réflexes archaïques .
Les petits mouvements qui s’expriment dans le corps de l’enfant, s’organisent petit à petit grâce au réflexes archaïques, c’est une sorte de câblage du cerveau.
Par répétition des mouvements, les réflexes archaïques vont renforcer les connexions et les automatismes de bases seront alors posés.
Par exemple :
Si un enfant n’a pas intégré le réflexe tonique asymétrique du cou, sa coordination oeil-main peut être affectée et par conséquent, l’apprentissage de l’écriture et de la lecture.
Pour un réflexe de Moro, s’il perdure, peut conduire à des difficultés de concentration souvent associé à un état d’hyperactivité. Ainsi que des relations sociales à l’école parfois compliqué.
Cynthia, Orthophoniste à Saleilles, attire l’attention sur le fait que plus l’enfant sera stimulé d’interactions très jeune, plus l’enfant et ses réflexes archaïques pourrons s’exprimer.
Les interactions aident le cerveau de manière efficaces et efficientes et aides à un bon équilibre et développement.
Réflexes archaïques persistants ? Quelles causes ?
Les réflexes archaïques devraient logiquement disparaitre progressivement avec l’âge avançant de l’enfant, toutefois, si un ou plusieurs réflexes archaïques persistent au-delà de l’âge de développement attendu, cela peut expliquer des retards ou des dysfonctionnements dans le développement neurologique;
Cette persistance se manifeste généralement sous diverses formes :
– Difficultés motrices
– Respiration buccale
– Gestes maladroits, désordonnés
– Timidité particulière ou émotions débordantes
– Troubles de l’apprentissage
– Problèmes de mémorisation et d’organisation
Non intégrés, ces réflexes peuvent parasiter toutes les sphères du développement : motricité, cognition, psycho-émotionnelle
Le réflexe de succion par exemple, s’il persiste, peut entraîner des troubles de l’oralité et de la déglutition;
Le reflexe tonique asymétrique du cou persistant, affectera plutôt la coordination et la capacité à suivre les instructions en classe; pour ce réflexe, quand on tourne la tête à droite, on a un mouvement du cou qui s’opère, toutefois ce mouvement du cou ne doit pas entraîner d’autres mouvements parasites;
Pour les enfants qui n’ont pas bien intégré ce réflexe, on observe un petit mouvement partant au niveau de l’épaule quand ils tournent la tête d’un côté ou de l’autre.
Cela signifie que ces 2 groupes musculaires ne sont pas suffisamment dissociés pour permettre à l’enfant d’être en autonomie à la fois sur les yeux et sur le mouvement du bras.
Concrètement pour lui : quand il écrit et que les yeux suivent la main, si la tête tourne vers la droite, elle va automatiquement entraîner un mouvement d’épaule qui va venir déplacer l’écriture, il aura du mal à suivre les lignes du cahier.
Seul votre Orthophoniste ou un psychomotricien pour la dyslexie, la dysorthographie, la dyscalculie, la dyspraxie et la dysgraphie pourront réaliser un bilan permettant d’évaluer votre enfant.
Cynthia, Orthophoniste et formée aux réflexes archaïques, réalise par des séances non conventionnées en réflexes archaïques, elle identifie les réflexes non intégrés, par observation et des tests spécifiques et en questionnant les réponses motrices de l’enfant à certaines stimulations.
Une fois identifiés, plusieurs techniques seront utilisées jusqu’à intégration des réflexes archaïques;
Ces techniques sont ludiques et adaptés à l’âge de l’enfant, incluant des exercices de motricité, des jeux qui encouragent des mouvements spécifiques, des activités sensorielles ciblées.
La reproduction de ces mouvements appris, va entraîner une engrammation et permettre de recevoir le bon schéma neuromoteur que l’enfant n’avait pas.
La régularité sera le témoin de résultats assez rapides.
« Travailler les réflexes archaïques permet de consolider le socle et de libérer des compétences pour accueillir les apprentissages »
Cette approche lui apparaît comme essentielle pour lui permettre de vivre, de se développer et d’avancer sereinement dans sa vie, en se construisant de manière autonome et en totale confiance.
Tout en constatant :
Cet accompagnement peut se dérouler en complément d’une prise en charge orthophonique.
